La mort de Judas 
 
 
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"Alors Judas, qui l'avait livré, (Jésus) voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant: J'ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent: Que nous importe? Cela te regarde. Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira, et alla se pendre. Les principaux sacrificateurs les ramassèrent, et dirent: Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c'est le prix du sang. Et, après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. C'est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu'à ce jour." Matthieu.27:3,8.  
 
Ainsi que nous le voyons la narration du repentir et de la mort de Judas est parfaitement explicite. 
 
Or, dans le récit des Actes des Apôtres.1:16,21, il est écrit :  
 
"En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt. Et il dit: Hommes frères, il fallait que s'accomplît ce que le Saint-Esprit, dans l'Ecriture, a annoncé d'avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus. Il était compté parmi nous, et il avait part au même ministère. (Cet homme donc a acquis un champ avec le salaire de l'injustice et, étant tombé la tête en avant , il a éclaté avec fracas par le milieu et toutes ses entrailles se sont répandues. La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c'est-à-dire, champ du sang.) Or, il est écrit dans le livre des Psaumes: Que sa demeure devienne déserte, Et que personne ne l'habite! Et: Qu'un autre prenne sa charge! Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection." 
  
 
Suite à cette lecture, une question vient à l’esprit :si “cet homme” est Judas, comment pourrait-il mourir de deux façons? 
 
Ce qui apparaît comme une contradiction, bien venue pour les détracteurs qui prétendent prouver ainsi que l’Ecriture n’est qu’un assemblage d’allégories et de légendes, reste néanmoins une énigme pour nombre de chrétiens qui ne lisent pas l’Ecriture telle qu’elle est écrite. 
  
Relisons attentivement le texte des Actes. 
 
Nous constatons que cette digression :  
 
(Cet homme donc a acquis un champ avec le salaire de l'injustice et, étant tombé la tête en avant , il a éclaté avec fracas par le milieu et toutes ses entrailles se sont répandues. La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c'est-à-dire, le champ du sang.)  
digression mise entre parenthèses, +++ce qui indique que Pierre interrompt son discours pour informer son auditoire des événements qui se sont produits conséquemment à l'histoire de Judas, dont il est justement question. 
 
Qui est "cet homme" ?  
Ce n’est évidemment pas Judas. S’il se fut agit de Judas, Pierre se serait exprimé autrement, et il aurait poursuivi son discours en relatant simplement la manière dont Judas mourut.  
 
Pour comprendre et savoir qui était cet homme, il faut reprendre le récit à son début.  
 
a - Judas jette les pièces dans le Temple. 
 
S’il jette les pièces, donc n’a pas acheté de terrain avec le prix du sang. Peut-on mettre en doute ce que Matthieu a écrit ? 
 
b - Les sacrificateurs ramassent les pièces.  
 
Selon la coutume, ils délibèrent de ce qu’il convient d’en faire. Ils les déclarent impures, donc inutilisables tant pour le trésor que pour tout autre usage relatifs à la loi. Ils décident de rejeter hors d’Israël le fruit de leur forfaiture en procédant à l'achat d'un champ qui sera réservé à la sépulture des étrangers.  
 
c - La décision est prise il ne reste qu’à procéder à l’achat de ce terrain. 
 
L’opération est et ne peut être que confiée à un homme mandaté par le sanhédrin.   
 
"Cet homme" procède alors à l'achat du champ du potier, comme le prophète l’avait annoncé. Zach.11:13   
 
Ainsi, "cet homme", qui a négocié la transaction et a porté et tenu dans ses mains le prix du sang du fils de Dieu, se retrouve dans la même situation que Uzza à l’aire de Nacon lorsqu’il étendit la main vers l'Arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs la faisaient pencher. La colère de l'Eternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'Arche de Dieu. 2Sam.6:7  
 
Judas, n'était-il pas prédestiné à accomplir son geste ?  
 
- N'est-il pas écrit dans Jean.13:25,27 : 
 
Seigneur, qui est-ce ?  
 
Jésus répondit: 
 
C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit: Ce que tu fais, fais-le promptement."  
 
- Et dans Matthieu 26:25 :  
 
Judas, qui le livrait, prit la parole et dit: Est-ce moi, Rabbi?  
- Jésus lui répondit: Tu l'as dit. 
 
De même, 
 
"cet homme" était prédestiné à être l’acheteur de Hakeldama, le champ du sang.  
 
De même, 
 
Uzza mourut pour avoir touché l’Arche de Dieu. 
 
De même, 
 
"cet homme" est mort pour avoir tenu dans ses mains l’argent du sang du fils de Dieu.  
 
Afin que l’événement ne passe inaperçu, Dieu le fait mourir d’une mort exceptionnelle.  
 
On objectera, peut-être, que "cet homme" n’était pas le seul à avoir touché les pièces d’argent, et que les sacrificateurs en avaient fait de même. Ce à quoi il est répondu que ceux-ci, selon les ordonnances que Dieu donna à Moïse, peuvent manipuler les objets sacrés. Lev.21:8 - Roi.8:4 - 2Chro.5:5.  
 
On ajoutera que le potier, le propriétaire du champ a, lui aussi, touché ces pièces. Qu’est-il devenu ? L’Ecriture se tait à son sujet. 
 
Ainsi, une fois de plus, l’Ecriture, inspirée par le Saint-Esprit, ne se trompe pas.  
Que ceux qui auraient douté s'humilient d'avoir pensé que Matthieu et Pierre aient pu se tromper, ce que l'Esprit Saint n'aurait pas manqué de réprimer. 
 
 
"Mais le consolateur, l'Esprit-Saint,  
que le Père enverra en mon nom,  
vous enseignera toutes choses,  
et vous rappellera tout ce que je vous ai dit."  
Jean 14:26  
 
 
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+++ Cette mise entre parenthèses n'est pas unique, c'est une forme littéraire que l'on retrouve souvent dans l'Ecriture: voyez Deut, § 2 - Jean.1:15,16 - 17:10 - 1:32 - Act.28:29 -  Rom.1:2 à 7 - Rom.8:3 - 2Cor.10:1 - 1Jean.1:2. ainsi que Jean.11:2 qui interrompt son discours pour citer un événement futur afin préciser de quelle Marie il s'agit. etc. 
 
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Zach.11:13. Je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d'argent. 
L'Eternel me dit: Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé! Et je pris les trente sicles d'argent, et je les jetai dans la maison de l'Eternel, pour le potier. 
 
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2Sam.6:7. Ils mirent sur un char neuf l'arche de Dieu, et l'emportèrent de la maison d'Abinadab sur la colline; Uzza et Achjo, fils d'Abinadab, conduisaient le char neuf. Ils l'emportèrent donc de la maison d'Abinadab sur la colline; Uzza marchait à côté de l'arche de Dieu, et Achjo allait devant l'arche. Lorsqu'ils furent arrivés à l'aire de Nacon, Uzza étendit la main vers l'arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs la faisaient pencher. La colère de l'Eternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu.  
 
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Chro.5:5. - Roi.8:4. Ils transportèrent l'arche de l'Eternel, la tente d'assignation, et tous les ustensiles sacrés qui étaient dans la tente: ce furent les sacrificateurs et les Lévites qui les transportèrent. Lev.21:8.  Tu regarderas un sacrificateur comme saint, car il offre l'aliment de ton Dieu; il sera saint pour toi, car je suis saint, moi, l'Eternel, qui vous sanctifie. 
 
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