La Crucifixion 
 
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Vers les textes bibliques 
 
Depuis le fond des âges, les hommes ont eu le désir de dessiner afin de représenter les choses et les idées sur des tablettes, sur les murs ou sur tout autre support à leur convenance. 
Dans la longue lignée des artistes peintres beaucoup parmi eux ont eu une prédilection pour les scènes mythologiques et religieuses. 
C'est ainsi que la religion chrétienne est à l'origine d'un grand nombre de tableaux et de fresques qui ont été classés dans ce qu'il est convenu d'appeler: 
 
"l'art religieux". 
 
Parmi la profusion d'œuvres produites par cet art, une d'entr'elles a retenu notre attention: 
 
    "la descente de croix". 
 
"Descente de croix" est une appellation incorrecte, car il est impossible de descendre de la  croix qui est en position verticale. Pour que cela puisse être possible, il faudrait que les clous soient très courts mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, cylindriques et sans tête. Or ils ne l’étaient pas, car, s'ils l'étaient, le crucifié pourrait, dans un reflexe ou un geste de douleur, en extraire bras ou pied, ce qui serait fort nuisible tant au spectacle qu'à la pédagogie que ce supplice est sensé dispenser. 
 
La plupart des artistes qui ont peint cette scène, soit pour témoigner de leur croyance, soit sur commande, l'ont traitée comme une épopée mythologique, sans tenir compte de la réalité biblique. La scène, ainsi peinte, doit frapper l'inconscient collectif. Suivant l'imagination de l'artiste, le corps de Jésus se trouve à différentes hauteurs sur la croix qui, debout, est impressionnante, accablante, inquiétante, centrale parmi un groupe de personnages courbés par la tristesse et la douleur, affairés ou contemplateurs d'une impossible tâche. 
 
Une erreur entraîne inévitablement d'autres erreurs. C'est ainsi que l'on y voit des hommes sur des échelles, tenant Jésus déjà dans un liceul; ailleurs, accroché à la barre de la croix par son bras gauche, un homme maintient Jésus de son bras droit alors que le bras gauche de Jésus est resté cloué. Que Jésus soit en partie sur la croix, ou qu'il soit à terre, la croix debout, est une situation impossible. D'autres anachronismes accompagnent généralement ces oeuvres dont s'honorent musées, monuments républicains, châteaux, palais, bâtiments païens et  religieux, galeries d'art, et autres entreprises commerciales. 
 
Que celui, ou celle, qui connaît la parole de Dieu, se trouve devant de tels tableaux, en tire ses propres conclusions. 
 
 
 
 
 
Relisons dès le début la phase fondamentale de ce qu'il est convenu d'appeler: "la Passion": c'est-à-dire du sacrifice de notre Seigneur Jésus, le Christ, et voyons, à la lumière de l'Ecriture, comment se déroula la crucifixion. 
 
Chaque condamné est amené sur le lieu du supplice, sa croix étant posée sur le sol, des soldats l'allongent dessus et le maintiennent en position pendant que d'autres lui clouent les membres: les bras entre le radius et l'ulna, les pieds à travers le métatarse. @1 
 
Sur la croix de Jésus est ajouté un écriteau, suffisamment large, où l'on peut lire en trois langues, latin, grec et hébreu: 
 
"Celui-ci est Jésus le roi des juifs."  
Jn.19:19    
 
Le condamné étant cloué, les soldats amènent l'extrémité inférieure de la croix contre la base d'un poteau solidement planté en terre, puis ils procèdent à son érection. 
 
Il y a plusieurs façons d'ériger une croix, soit à l'aide de perches, de cordes ou des deux conjointement, ou simplement par des hommes pourvus d'une force exceptionnelle. Quelle méthode fut employée à Golgotha ? L'Ecriture ne le précise pas; ce qu'elle fut, mais nous pouvons faire confiance à l'ingénierie des romains de cette époque. 
 
Érigée, la croix est fixée au poteau par un système de brides, de cerclage, ce cordes ou autre; quel qu'il soit, la croix est alors maintenue en position verticale et le supplice commence.  
 
A ce moment, les disciples sont près de la croix ainsi que Marie, mère de Jésus. 
Jésus confie sa mère à Jean pour qu'il la prenne chez lui. Jn.19:27    
 
Une foule de passants, des scribes et des pharisiens  
injurient et se moquent de Jésus. 
Mat.27:39 — Mar.15:29    
 
Le ciel s'assombrît, et vers la neuvième heure - trois heures de l'après-midi - Jésus meurt. Mat.27:46 - Mat.2:50 
 
La foule se disperse en se frappant la poitrine. Jean emmène Marie la mère de Jésus. 
@2   Quelques femmes, parmi celles qui l'avait accompagné depuis la Galilée, se tiennent dans l'éloignement et regardent ce qui se passe. Mat.27:55   
 
Normalement, en d'autres circonstances, on attend que le supplicié meure; les romains n'ayant aucune raison de raccourcir le spectacle éducatif d'un tel châtiment. 
 
Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, - car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, - les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Jn.19:31 
 
Selon la loi mosaïque, aucun cadavre ne doit rester pendu au bois à  la fin du jour. Deu.21:22,23  
 
Pilate ayant accèdé à la demande des juifs, les soldats vinrent donc, et rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; Jn.19:33,34 
 
Aucun de ses os ne sera brisé.    
 
mais un des soldats lui perça le côté avec une lance,  parce qu'il était déjà mort,et aussitôt il sortit du sang et de l'eau.   Jn.19:34    Ex.12:46 - Ps.34:21 
 
Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé.  Zach.12:10  
 
Les  croix étant affalées les soldats arrachent les clous et décrochent les suppliciés. @3 
 
Jésus étant mort, Josef d'Arimathée se rend chez Pilate pour lui demander le corps du Seigneur. Pilate très étonné interroge le centenier, qui confirme le décès; Pilate lui donne l'ordre de remettre le corps à Josef.  Mar.15:44 — Mat.27:58 =  Luc.23:52 — Jn.19:38   
 
Josef, aidé de Nicodème, enveloppe le corps dans un linceul avec les aromates et l'entoure de bandes, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs.  
mais un des soldats lui perça le côté avec une lance,      
Cette opération terminée ils le transportent dans la cavité creusée dans le roc qui se trouve non loin de là. Mat.27:59  -   Jn.19:40  -  Jn.20:7   
 
Marie de Magdala et l'autre Marie, qui ont accompagné Josef et Nicodème jusqu'au sépulcre, sont assisses à proximité et voient comment le Seigneur est déposé et comment la pierre roulante ferme le sépulcre, ainsi qu'il est d'usage en ce temps-là. Mat.27:60 — Mar.15:46     
 
Qui était Josef d'Arimathée? D'où venait-il? Les écclésiastiques pensent que Arimathée, ville qui n'existe pas en Israël, serait Rama, ou Ramathaïm, quelque part dans la montagne d'Ephraïm, en réalité nous n'en savons rien. Pourquoi alors, se serait-il fait creuser un sépulcre dans un jardin près de Golgotha, loin de chez lui? Seul Matthieu précise cette particularité. L'a-t-il fait creuser, l'a-t-il acheté? Qu'importe, ce sépulcre était neuf, Josef le savait et connaissait parfaitement le lieu où il se trouvait. 
De toute évidence, non seulement Josef était riche mais encore était un homme de haute distinction, sinon il n'eut pas été reçu par Pilate, et encore moins eut-il obtenu une réponse positive à sa requête.  
 
Josef d'Arimathée est venu de nulle part afin que s'accomplisse la prophétie : 
 
On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche  
Esaîe.53:9  
 
Dès cet instant le Seigneur n'est plus sur la croix et n'y retournera jamais. 
Ceux qui représentent la croix avec un cadavre collé dessus n'ont pas compris l'ampleur du sacrifice de Jésus, sacrifice qui est accompli une fois pour toutes, sacrifice parfait, sacrifice unique, sacrifice éternel.   Héb.10:12 et 9:26 - Esaïe.53:4,5      
 
Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint,  
non avec le sang des boucs et des veaux,  
mais avec son propre sang,  
ayant obtenu une rédemption éternelle.  
Héb.9:12   
 
Ainsi se termine "la crucifixion" telle que cela est écrit dans les Evangiles. Rien de plus, pas de "déploration" où les peintres présentent Jésus mort dans les bras de Marie au pied de la croix, entouré d'un groupe de personnages. Tableaux issus des légendes qui se sont propagées au cours des siècles; légendes qui déforment et dégradent la Parole de Dieu, légendes que les ecclésiastiques ont authentifiées tant par leur silence que par leur acquiescement, ou qu'ils ne l'aient suscitée. 
 
Pourquoi produit-on des croix, en toutes sortes de matière, avec Jésus mort accroché dessus et que l’on nomme crucifix ? S'il est toujours sur la croix, il n'est pas réssuscité ! 
 
Et si Christ n'est pas ressuscité,  
votre foi est vaine,  
vous êtes encore dans vos péchés.   
1.Cor.15:17  
  
Cette statuaire est totalement contraire au christianisme. Car, justement, c'est la croix vide, libérée du corps et des clous, qui symbolise la résurrection de Jésus le Christ, résurrection de Jésus, fils de Dieu, mort pour la rémission de nos péchés, résurrection par laquelle nous avons l'assurance de notre rédemption et de la vie éternelle. 1Pie.3:21 
 
L'art religieux n'a rien de spirituel, comme les autres arts il ne suscite que  "l'émotionnel", il a nuit beaucoup plus à la Parole de Dieu qu'il ne l'a fait connaître. Plus grave encore, les tableaux, les statues, les images, les ustensiles de culte, tous exécutés richement et artistiquement, sont devenus des objets de vénération, d'adoration et de superstition. 
 
Tu ne te feras point d'image taillée,  
ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, 
qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. 
Tu ne te prosterneras point devant elles, 
et tu ne les serviras point. 
Exode.20:3,5 
 
Je prononcerai mes jugements contre eux,  
à cause de toute leur méchanceté, parce qu'ils m'ont abandonné 
et ont offert de l'encens à d'autres dieux, 
et parce qu'ils se sont prosternés  
devant l'ouvrage de leurs mains. 
Jérémie.1:16   
  
 
 
 
Pour la commodité du lecteur nous avons recopié les passages des quatre Evangiles concernant la crucifixion et la mise au tombeau sur .  page des textes bibliques 
 
 
 
   
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@1- Voyez les explications plus détaillées dans: "Chronologie de la Passion" 
 
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@2 — Nous concluons que Jean a emmené Marie après la mort de Jésus, lorsque la foule s'est dispersée, car Marie n'est pas nommée parmi les femmes qui observent les événements de loin. 
 
  
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@3 Comment arrache-t-on les clous ? Simplement avec un levier; les romains connaissaient très bien ce principe inventé deux siècles avant. 
 
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Deu.21,22-23 
 Si l'on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l'aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage. 
Deut.21:22  
  
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Héb.10:12   après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu,   
 
Hébreux.9:26,28  autrement, il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.  Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. 
 
Esaïe.53:4,5  Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.  Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. 
  
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